Le travail temporaire. Défini noir sur blanc. Le travail temporaire ne désigne pas n’importe quelle activité exercée en toute flexibilité pendant une durée limitée. Il s’agit d’une forme de travail inscrite dans la loi et clairement réglementée, avec une protection sociale complète.

Un travail précaire est un travail sans protection, sans perspectives d'évolution professionnelle et généralement de courte durée. Le travail temporaire n'est rien de tout cela.
Les types de contrats proposés par les entreprises de location de services, à l'instar d'autres formes d'emploi sur le marché du travail, peuvent être à durée déterminée ou indéterminée et la durée des missions peut être courte ou très longue. Il est important de souligner que le travail temporaire est également un outil de présélection adopté par de nombreuses entreprises pour choisir les employés qui seront par la suite directement intégrés à leur structure.
Nous en venons à la protection des travailleurs. Dans ce contexte, nous pouvons affirmer sans crainte que toute personne qui travaille en tant que travailleur temporaire bénéficie des garanties maximales. Il est utile de rappeler que le secteur de la location de services est régi par diverses réglementations fédérales et, depuis 2012, par une convention collective fortement souhaitée par les partenaires sociaux. En ce sens, la protection du travailleur est réglementée dans les moindres détails.

Pour tout travailleur, la possibilité d'accéder aux piliers sur lesquels repose le système de sécurité sociale de notre pays est fondamentale. Comme indiqué précédemment, toute personne exerçant une activité de travailleur temporaire est protégée par les mêmes règles s'appliquant à l'ensemble des travailleurs, mais également par les mesures de protection supplémentaires prévues par la CCT Location de services.
Prévoyance, indemnité perte de gain pour cause de maladie ou d'accident, maternité, accès au chômage, allocations familiales, les travailleurs temporaires bénéficient pleinement de toutes les assurances sociales prévues par la loi suisse.

Désavantagé par rapport à qui? Je ne suis probablement pas désavantagé par rapport à mon statut précédent si j'avais dû me retrouver sans emploi.
Et par rapport aux autres travailleurs? La sécurité sociale et la prétendue précarité ont déjà été traitées précédemment, reste alors un point fondamental pour ceux qui signent un contrat de travail, à savoir les conditions économiques. En ce qui concerne le salaire, la durée du travail, les vacances et les jours fériés, l'égalité de traitement est-elle garantie? La réponse est oui, sans l'ombre d'un doute.
Les travailleurs temporaires, employés dans des entreprises clientes soumises aux conventions collectives obligatoires du secteur ou à de normales conventions de travail cantonales/fédérales, bénéficient du même traitement que ceux qui travaillent dans les secteurs précités (par exemple, le secteur de la construction). En plus de ces cas, il existe également des secteurs dont la convention collective est rendue obligatoire par notre propre convention collective, même si elle n'a pas de force obligatoire d'un point de vue légal (par exemple, la convention de l'industrie horlogère). Ainsi, même dans ce cas, le travailleur temporaire bénéficie d'un traitement conforme à celui de son collègue avec un poste «fixe».
Et pour tous les autres secteurs? Dans ce cas, les protections sont garanties par la CCT Location de services qui définit les niveaux de salaire, les horaires de travail, les vacances et le calendrier des jours fériés. Enfin, un autre point important: tous les travailleurs temporaires, à la différence de nombreux travailleurs «fixes», peuvent bénéficier d'un fonds de formation (temptraining) pouvant représenter jusqu'à CHF 4 000 de frais de formation dans un établissement agréé pendant 12 mois.